Anticonformiste. Quel autre qualificatif utiliser pour décrire un homme ayant choisi de quitter un emploi sûr, au sein de la City (le secteur de la finance à Londres) – emploi qui lui avait même permis de travailler à New York au cours des années 80, une période fastueuse et fun – afin de monter une société de vente de vêtements par correspondance ? Tout cela à une époque où recevoir des choses de cette manière était vu comme un peu... étrange ? Pourrait-on peut-être aussi le qualifier de chanceux : le bon moment, le bon endroit, la bonne idée ? Johnnie a lancé Boden par le biais d'un catalogue dessiné à la main, présentant huit modèles homme qu'il voulait pour sa propre garde-robe (et qu'il souhaitait commander depuis le confort de son fauteuil favori). C'était en 1991 et, à cette époque, les catalogues chics pour gens chics n'existaient pas vraiment en Grande-Bretagne. Aujourd'hui, après 30 années un peu folles, assez imprévisibles et vraiment très excitantes, Boden est désormais une marque connue dans le monde entier mais qui conserve un véritable esprit de famille. Ce sont les opinions des femmes de la vie de Johnnie (sa femme Sophie, qui l’avait encouragé à réaliser son rêve à l’époque, ses trois filles perspicaces et son acolyte fougueusement adorable, la chienne Janet) qui comptent le plus à ses yeux. L’originalité est également centrale : tout est fait à tout temps pour que Boden sorte du lot. Citons par exemple nos motifs dessinés à la main, notre principe de ne jamais prendre de raccourcis faciles ou même notre liste de mots interdits (nous, rédacteurs, adorons les défis). L’attention aux détails est notre principe fondateur et ça se voit. Johnnie insiste également sur le fait que toutes les usines avec lesquelles nous travaillons doivent faire preuve de respect envers leurs employés, de la même manière qu’il respecte les employés avec lesquels il travaille quotidiennement. Et sur le fait que Boden se doit d’utiliser autant de matières recyclées que possible. « Son principal conseil ? Toujours rester soi-même », ajoute Katie. « Nous avons tous nos défauts, mais c’est le principe que nous suivons toujours en tant que famille : nous sommes très directs, très transparents. Je pense vraiment qu’on ne peut pas se tromper en choisissant toujours la franchise. » Et, pour terminer ? « Il faut aussi savoir qu’il n’a jamais essayé d’être cool… Ce qui le rend cool. » Boden, c’est tout sauf de la fast fashion. C’est précisément l’inverse. Notre but est de créer des vêtements qui donnent le sourire et, ce, pour très, très longtemps.

See MoreLess